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Contactez-nousQuel est le rôle du jeu dans le développement de l’enfant ? Quelle utilité a-t-il ? Est-ce qu’il y a des jeux à favoriser ? Et quelles compétences permet-il de développer ?
1 déc. 2021
Depuis plusieurs années, de nombreux chercheurs se sont penchés sur le sujet afin d’apporter des éléments de réponses en fonction de l’âge de l’enfant et du type de jeu. Quelle utilité a-t-il ? Est-ce qu’il y a des jeux à favoriser ? Et quelles compétences permet-il de développer ?
Si l’article débute par cette notion, ce n’est pas anodin. Au-delà de développer des compétences ou habiletés, il est utile de noter que le jeu reste un outil ludique où l’enfant va pouvoir créer, imaginer, explorer, découvrir… Cette activité sera vécue comme agréable et source de joie et de bien-être, des ressentis indispensables pour développer sa capacité à être heureux. En effet, au moment où l’enfant ressent des sensations agréables lorsqu’il joue, il sécrète de l’ocytocine (« l’hormone de l’amour »). Cette hormone a de nombreux bienfaits dont la réduction du stress, le renforcement des liens d’attachement et des liens sociaux ainsi que le développement de l’empathie.
En jouant, l’enfant va mobiliser différentes ressources sans s’en rendre compte : concentration, mémorisation, développement de l’imagination et de la créativité, amélioration de la compréhension de son environnement, structuration de la pensée grâce aux jeux de rôles par exemple… Toutes ces aptitudes vont d’ailleurs lui être utiles lors des apprentissages.
LE SAVIEZ-VOUS ?
La pensée divergente est la capacité d’un enfant à détourner la fonction principale et conventionnelle d’un objet. Par exemple : un enfant qui a un puzzle entre les mains et qui retourne le plateau du puzzle pour en faire un tam-tam est la preuve que votre enfant est en train de développer ses capacités d’imagination et de créativité. Il est très intéressant d’observer de quelle façon l’enfant s’approprie un objet ou un jeu sans forcément intervenir à ce moment-là. Cela permet à l’enfant d’aller au bout de ses expérimentations et d’en constater les effets.
Jaak Panksepp, directeur de recherches en neurosciences affectives à l’université de l’Ohio (université américaine), démontre que le jeu et le plaisir qui l’accompagne favorisent la croissance des circuits de l’amygdale et du cortex préfrontal. A ce moment-là, une protéine (appelé BDNF) augmente dans les régions des lobes frontaux qui agissent sur le comportement émotionnel. Le temps passé à jouer est non seulement un immense plaisir pour l’enfant, mais il est en plus bénéfique, en favorisant la croissance neuronale et synaptique.
De nombreuses études encouragent l’apprentissage par le jeu en âge préscolaire. Il est intéressant à ce stade de faire la distinction entre le jeu libre et le jeu dirigé. Le jeu libre est, comme son nom l’indique, un jeu où l’enfant garde la maîtrise de ce qu’il fait. Dans le jeu dirigé, l’éducateur ou le parent va orienter le jeu pour amener l’enfant à acquérir certaines capacités ou certaines notions.
Le jeu, vecteur de socialisation
En structure collective, il n’est pas rare d’observer des conflits à propos d’un jouet qui suscite l’intérêt de plusieurs enfants en même temps. Certains professionnels font le choix d’acheter le même jeu en plusieurs exemplaires et de la même couleur dans le but d’éviter une multitude de confrontations tout au long de la journée. Ce type de situations (si elles ne sont pas vécues de manière trop importante) restent intéressantes afin que l’enfant intègre des notions de partage, d’affirmation de soi, de règles de vie en collectivité… Lorsque l’enfant grandit, les jeux de société représentent d’excellents outils afin d’intégrer ces notions de vie en société (ex : attendre son tour, accepter de perdre…).
Jean Piaget (psychologue et biologiste) distingue des âges « propices » à certains types de jeux
-> Chez les enfants de 0 à 2 ans, pendant la période dite « sensori-motrice », l’enfant explore avec son corps. Il est tourné vers des jeux lui permettant d’explorer des sensations différentes et de développer sa motricité, ses mouvements, sa dextérité. Il n’y a pas encore de jeux collectifs. Ex : motricité ou baby-gym, activités faisant appel aux 5 sens (pâte à patouille, éveil musical, spectacle de marionnettes…).
-> Chez les enfants de 2 à 6 ans, pendant la période représentative, l’enfant explore avec « son esprit ». Les jeux deviennent des occasions de manipuler des objets de façon plus complexe et variée, et de développer le langage en pleine expansion à cette période. Ex : activités créatives, jeux de transvasement, lecture d’histoires...
-> Chez les enfants de 7 à 11 ans, pendant la période sociale, les jeux à règles sont les plus présents : jeux collectifs et jeux qui mobilisent leurs capacités intellectuelles sont les plus prisés ; et correspondent à l’étape de leur développement. Ex : sports collectifs, jeux de société, jeux de coopération...
Le jeu est donc la principale source de développement des enfants, que ce soit sur le plan affectif, social, physique, intellectuel. D’ailleurs, quand on parle de jeu, c’est de toute activité ludique dont nous devrions parler. Ainsi, le jeu permet à l’enfant de susciter en lui le désir et le plaisir d’apprendre. Et cette volonté est essentielle dans son développement.
Entre Noël (qui approche à grands pas) et les anniversaires, toutes les occasions sont bonnes pour faire plaisir aux enfants ! Chaque membre de la famille souhaite participer et beaucoup d’enfants se retrouvent avec une quantité de cadeaux à faire déborder nos armoires.
Il est intéressant de différencier le désir et le besoin de l’enfant. Comme nous l’avons vu précédemment, le jeu représente un besoin fondamental pour le développement psychomoteur de l’enfant. Cependant, les jeux, en nombre trop important, peuvent altérer les capacités de concentration de l’enfant puisqu’il aura envie d’expérimenter tous les jouets qui lui seront proposés sans prendre le temps d’explorer plusieurs possibilités avec un même objet.
Même si la tentation peut être grande pour eux et éveiller leurs désirs, c’est à vous en tant qu’adulte de répondre à leurs besoins sans satisfaire tous leurs désirs si cela va à l’encontre de leur bon développement.
Quelques pistes de réflexions à explorer pour réguler l’afflux de jouets :
-> Avant les festivités, prévenez vos proches et demandez-leur, soit de faire un cadeau commun, soit de limiter le nombre de cadeaux à offrir pour cet évènement.
-> Si l’afflux est difficile à contrôler, ne pas hésiter à faire un roulement afin que l’enfant puisse avoir quelques jouets à disposition. Le reste sera rangé dans un placard et sorti à différents moments.
-> Si vous avez peur que vos enfants s’ennuient, sachez que l’ennui est très intéressant pour leur développement. L’ennui peut les pousser à être plus créatifs et à trouver les ressources en eux afin de surmonter cette situation. Plus tard, cela leur permettra de développer leur capacité à rebondir malgré les difficultés.
Et surtout n'oubliez pas que le jeu est aussi bon pour les adultes ! ;)
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